Cet article est réservé aux personnes qui sont familles d’accueil pour Ani-nounou, ou aux personnes qui souhaitent le devenir. En aucun cas cela ne concerne les adoptions.
Accueillir un lapin tout juste rescapé d’un sauvetage ne s’improvise pas ! Il faut bien réfléchir à l’avance à l’environnement et aux conditions de vie proposées, afin de voir si elles correspondent au règlement interne des familles d’accueil.
La quarantaine
Pour accueillir un lapin qui a été trouvé sur la voie publique, qui vient d’un refuge surpeuplé ou de particuliers négligents, il est nécessaire de procéder à une période de quarantaine. Cela signifie que vous devrez pouvoir isoler le lapin pendant un mois de vos autres animaux, en maintenant une bonne hygiène de la pièce et en vous lavant les mains après chaque contact.
On connaît rarement l’état de santé des lapins que nous recueillons et ces mesures sont destinées à protéger vos animaux d’une quelconque pathologie. Même si vous n’avez pas de lapin, n’oubliez pas que certaines maladies dermatologiques se transmettent aux autres animaux de la famille.
Si vous ne respectez pas cette période de quarantaine, l’association se décharge de toute responsabilité quant à la survenue d’une pathologie quelconque chez l’un de vos animaux.
L’environnement adapté
Il faudra également réfléchir à la conception du lieu de vie du lapin que vous accueillerez. Celui-ci devra être parfaitement sécurisé, c’est-à-dire que nous sommes favorables à des prises en charge à l’intérieur d’une maison et non dans un jardin.
De plus, l’animal que vous recueillerez sera peut-être atteint de différents troubles du comportement liés à ses mauvaises conditions de vie passées (peur, angoisse, agressivité, anorexie, etc.), c’est pourquoi il lui faudra un lieu de vie relativement calme, à l’abri de prédateurs éventuels (le lapin en FA ne pourra pas vivre en permanence avec le chien de la famille par exemple), mais également un endroit où vous passez un peu de temps chaque jour : il sera probablement malheureux d’être relégué dans une pièce où vous ne passez qu’une fois par jour pour le nourrir et pour faire le ménage.
Le lapin pourra vivre en enclos quelques heures par jour, dans une pièce sécurisée. Si vous ne possédez pas le matériel adéquat, l’association vous le prêtera. La cage est interdite. Il faudra prévoir des plages de liberté pour que votre protégé puisse se défouler.
Les sorties
Un lapin a besoin de courir, sauter, fureter, trottiner, pour être heureux. C’est pourquoi il vous est demandé de laisser au lapin 4 heures de liberté dans la journée dans une pièce sécurisée.
Si les sorties se font en extérieur (balcon, cour, loggia, jardin), l’association devra être mise au courant et la sécurisation de l’environnement devra être jugée satisfaisante par le bureau de l’association, car une sortie en extérieur comporte bien plus de danger qu’à l’intérieur.
La sécurisation de l’environnement
Il est important, pour la sécurité du lapin comme pour votre tranquillité personnelle, de sécuriser l’environnement, c’est-à-dire de gaîner les câbles électriques, de sur-élever les plantes toxiques, mais également de protéger les objets de valeur auxquels vous tenez.
La cohabitation
Si le lapin que vous garderez en tant que FA peut croiser à l’occasion vos animaux à travers une grille, il ne faudra pas que ceux-ci vivent en permanence avec le lapin.
S’il s’agit d’un chat qui n’est pas agressif, les risques de blessures et d’attachement sont minimes.
S’il s’agit d’un autre lapin, il ne faut surtout pas les habituer à vivre ensemble car le lapin est un animal grégaire : une fois un individu considéré comme faisant partie du groupe, la séparation est un vrai déchirement. Il serait cruel d’imposer cela à nos petits protégés !
S’il s’agit d’un chien, prudence : même le plus affable des toutous reste tout de même un prédateur naturel du lapin et si le chien ne présente pas de comportement de chasse, rien ne garantit que le lapin ne sera pas effrayé à la vue du chien. Il courra alors le risque d’une faiblesse cardiaque ou de fractures en voulant fuir. Si chiens et lapins sereins peuvent se croiser sous haute surveillance, ils ne peuvent nullement vivre ensemble hors de votre vue vigilante.
S’il s’agit d’un rongeur, il en va de même : le lapin peut rapidement constituer un danger pour un animal plus petit que lui et qui ne communique pas de la même manière. De plus, certaines maladies graves sont transmissibles entre lagomorphes et rongeurs. S’ils se croisent occasionnellement, c’est tolérable, s’ils venaient à vivre ensemble, l’association se verrait en droit de retirer le lapin de votre garde.
Si vous possédez un furet, vous ne pouvez pas faire FA pour un lapin, le risque est trop grand.
Un changement dans vos conditions d’accueil ?
Déménagement, naissance, adoption d’un nouvel animal, ré-aménagement du domicile, etc., dans tous les cas, il faudra informer l’association de tout changement concernant l’environnement du lapin en famille d’accueil.